Il ne faut pas attendre la Libération ou l’armistice pour voir apparaître, sous différentes formes, des manifestations de mémoire et de recueillement.
De nombreux événements commémoratifs sont organisés rapidement en mémoire des combattants ou des victimes des bombardements. C’est notamment le cas dans le Vercors, suite aux attaques allemandes de juillet 1944. Le cimetière provisoire où avaient été regroupées les victimes de l’attaque connaît ses premières commémorations dès l’automne 1944.
Les différents lieux de sépultures sont par la suite déplacés ou remplacés par des lieux de mémoire. Les associations d’anciens résistants qui se forment en nombre au sortir de la guerre en prennent souvent l’initiative. Ainsi, l’association des Pionniers du Vercors, créée en novembre 1944, est le fer de lance de la commémoration des événements du Vercors, à travers la création d’une nécropole et de stèles commémoratives.
Outre l’aspect patrimonial, la mémoire se transmet à travers les témoignages des protagonistes, en particulier les conférences données par les déportés. Dès la fin août 1944, un Mémorial de l’oppression est mis en place à Lyon par le commissaire de la République pour garantir la mémoire des faits. Il représente une volonté de garder trace des exactions allemandes en recueillant à la fois des preuves et des témoignages dans le souci d’une forme de justice morale qui pourra servir de support à la justice pénale.
Le sous-préfet de Nyons informe le préfet du déroulement d’une conférence tenue par le capitaine Magniez et M. Falquières, anciens déportés, 30 juillet 1945.
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Le Dauphiné libéré, juillet 1946
Article annonçant la création d’un circuit touristique parcourant le Vercors, devenu symbole de la résistance.
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Délibération du 4 novembre 1944 qui modifie les noms des rues, places et boulevards de Romans. Ainsi la place du maréchal Pétain redevient la place Jean Jaurès.
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