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    • Intro : Un ravitaillement encore difficile

    Intro : Un ravitaillement encore difficile

    À la Libération, le système d’économie dirigée mis en place par le régime de Vichy est maintenu. Le service du ravitaillement existe toujours mais la priorité du gouvernement, et du préfet au niveau local, est d’augmenter les rations.

    Tous les domaines sont frappés de pénuries auxquelles s’ajoute une crise de la main d’oeuvre. Les prisonniers de guerre et les jeunes envoyés au STO ne sont pas rentrés d’Allemagne. Tous les maquisards ne sont pas encore revenus et certains poursuivent les combats vers l’Est.
    La pénurie d’essence engendre des problèmes de transport des matières premières. Janvier 1945 est marqué par une forte augmentation des prix du transport, soit une hausse de 70 % pour le transport ferroviaire et de 80 % pour le transport routier.
    Cette désorganisation entraîne également un retard dans les semis et les récoltes. Les stocks de denrées s’amenuisent, ce qui aggrave la crise du ravitaillement. La Drôme envoie des demandes d’aide dans d’autres départements. Faisant face à leurs propres difficultés, ceux-ci font des réponses tardives et souvent forcées par les instances du gouvernement.

    Circulaire du commissaire de la République sur l’économie dirigée, 12 septembre 1944.
    Le gouvernement décide de conserver le système économique mis en place pendant la guerre.
    © AD Drôme

    Le préfet reste sceptique sur les premiers essais de déblocage des prix qui débutent dès le mois de mai 1945. Les premiers secteurs concernés sont la vente des fruits et légumes ou encore celle du pain. Ces tentatives de libéralisation causent une hausse très importante des coûts des matières premières. Les prix flambent et les réserves s’épuisent plus rapidement. De nombreuses entreprises ont des difficultés à s’adapter. Elles sont contraintes de suspendre ou même d’arrêter définitivement leur activité.
    La situation s’améliore progressivement jusqu’à la fin des années 1940. Entre décembre 1949 et janvier 1950, les Français voient disparaître les tickets de rationnement et les services de ravitaillement.

    Cartes de vêtements et d’alimentation, 1945.
    Après la Libération, les denrées et matériaux restent limités et contingentés. Les cartes de rationnement sont maintenues jusqu’en 1949.

    © AD Drôme