Petit-fils du président de la République Émile Loubet, Pierre de Soubeyran de Saint-Prix est né le 1er août 1901 à Montélimar. Journaliste, il s’installe à Saulce en juin 1940 et rejoint la Résistance par les réseaux socialistes durant l’été. Il est nommé préfet de la Drôme, sur proposition du CDL, par le gouvernement d’Alger en janvier 1944 mais, menacé par la Gestapo, il passe les derniers mois de l’Occupation dans le maquis de Mirmande.

Prenant ses fonctions de préfet le 31 août 1944, il est confronté aux dossiers de la reconstruction du département et surtout de l’épuration. Ses relations conflictuelles avec le commissaire de la République de Lyon, Yves Farge, le poussent à la démission le 31 décembre 1944. Cette décision soulève des protestations, en particulier du CDL de la Drôme, et entraîne la démission temporaire de quatorze conseils municipaux du sud du département, dont celui de Montélimar. Pierre de Saint-Prix conduit sans succès une « liste de la Résistance sociale et antifasciste » aux élections à la Constituante d’octobre 1945. Sa profession de foi proclame la nécessité de « refaire l’union autour de la Résistance » pour « appliquer, depuis A jusqu’à Z, le programme du CNR, notre programme, à nous, résistants ! ». Il préside l’Union drômoise des combattants volontaires de la Résistance de 1957 à 1987. Il meurt le 13 avril 1994 à Perpignan.