À la Libération, les anciens partis (PCF, SFIO et parti radical) se reconstituent pleinement avec, en ligne de mire, les échéances électorales. En parallèle, se pose la question de la place des résistants et des mouvements de la Résistance.
En novembre 1944, le MRP (Mouvement républicain populaire) est créé. Il a pour ambition d’être l’axe de la nouvelle république. À la confluence de différents héritages et expériences démocrates-chrétiens, il se présente comme le parti de la Résistance chrétienne.
Créée le 25 juin 1945 par la fusion du MLN (Mouvement de libération national, non communiste) et d’une partie du Front national, l’UDSR (Union démocratique et socialiste de la Résistance) s’affiche comme une formation socialisante et travailliste entre laïcs et chrétiens, pour dépasser le clivage entre SFIO et PCF.
Lors des élections de 1945, le PCF devient le premier parti de la France et détient, avec la SFIO, la majorité absolue des sièges. Le MRP attire à lui des voix de droite comme de gauche tandis que les législatives sont un échec pour l’UDSR qui n’obtient que 31 députés.
Dans la Drôme, les premières élections locales voient se dessiner une majorité de gauche, partagée entre socialistes et communistes. Lors des élections législatives de l’après-guerre, PCF et MRP s’affrontent pour arriver en tête du scrutin dans le département.
