Le Comité de Libération du cinéma français est créé en 1943. Au printemps 1944, il envoie des opérateurs tourner dans différents maquis.
Félix Forestier arrive dans le Vercors avec sa caméra dès le mois de juin. Il filme le maquis avant de se retirer en forêt de Lente où il cache des bobines pendant l’attaque de Vassieux-en-Vercors. Pour autant, il continue de filmer la retraite et certaines opérations postérieures. Fin 1944, Jean-Paul Le Chanois est d’abord chargé de réaliser un court-métrage sur le maquis du Vercors à partir de ces images. Finalement, ce sera un long-métrage à la thématique plus large : Au cœur de l’orage.
Le film connaît différentes modifications avant la version finale de 1948. En effet, celle présentée en juillet 1945 devant la commission militaire du Conseil national de la Résistance est rejetée car elle montre « la Résistance française sous un aspect erroné et incomplet et risque de nuire gravement à la propagande nationale ».
Dans un contexte marqué par de fortes dissensions politiques, aussi bien locales qu’internationales, le film de 1948 présente finalement la Résistance d’une manière plus globale et non uniquement le maquis du Vercors comme initialement prévu.

Extrait du film « Au cœur de l’orage », 1948.
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