Dans les mois qui suivent la Libération, par manque de précisions et de preuves, certains prisonniers soupçonnés de collaboration voient leurs condamnations à mort commuées en travail forcé.
Ces actes alimentent la colère de certains Drômois qui jugent les peines trop clémentes. Des groupes civils se forment et s’autoproclament « justiciers ». Le 1er octobre 1944, des individus s’introduisent dans la maison d’arrêt de Valence et enlèvent six prisonniers. Ceux-ci sont retrouvés morts, fusillés, dans les jours qui suivent.
Par crainte de nouveaux débordements, la préfecture censure l’information. Les journaux ne sont autorisés à relater cet événement que trois jours plus tard.

Les Allobroges, 3 octobre 1944.
L’affaire des détenus enlevés et abattus est censurée dans la presse.

Le Réveil, 5 octobre 1944.
Les évènements survenus et censurés (détenus enlevés et abattus) ne sont relatés que quelques jours plus tard.
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