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La seconde guerre mondiale prend officiellement fin en France le 8 mai 1945 avec la signature de l’armistice. Pourtant, par bien des aspects, la guerre est déjà terminée. Le régime de Vichy disparaît le 20 août 1944. Si des poches de résistance allemande subsistent sur le territoire national, l’ensemble de la Drôme est libéré au début de septembre 1944.
Mais les dégâts matériels sont considérables dans le département, les pertes humaines importantes et la pénurie continue. Si les combats ont cessé, tout reste à reconstruire.
Reconstruire au niveau politique, quand les institutions de Vichy sont démantelées, quand celles de la Troisième République sont tenues pour responsable du désastre. C’est un véritable renouveau des institutions, des partis, des hommes, qui a lieu dans le sillage du programme du Conseil national de la Résistance, dans un pays où l’ensemble de la population adulte obtient le droit de vote.
Reconstruire au niveau économique, quand les logements comme les usines sont en ruines, quand le manque de matériaux, d’infrastructures, de main-d’œuvre freine la production, quand le rationnement perdure pour la population, quand la colère gronde contre les accapareurs. Mais c’est également l’espoir, à terme, d’une vie plus confortable, de logements plus modernes, d’une nouvelle organisation plus égalitaire des rapports sociaux.
Reconstruire au niveau personnel, quand on a tout perdu, quand des proches sont morts, quand on attend un hypothétique retour. C’est le temps du deuil et de la mémoire vive du conflit qui vient de s’achever. C’est aussi celui de l’entraide, pour revenir à une vie normale dans un monde où, malgré tout, le besoin de se divertir et de se détendre n’a jamais disparu.
Vous découvrirez dans cette exposition l’histoire de la reconstruction telle que les Drômois l’ont vécue.