De l’été 1944 à l’armistice, malgré des circonstances difficiles, les gens ont continué de se divertir.
Certaines fêtes sont toujours célébrées, comme la fête patronale de Montélimar, mais au prix d’adaptations. D’autres ne reprennent qu’après le 8 mai 1945. Ainsi, le comité des fêtes de Romans est reconstitué en 1948 et la première reine d’après-guerre est élue en 1950.
Les festivités restent néanmoins tributaires de la situation. Il faut tenir compte des dégâts des bombardements, des coupures d’électricité ou du manque de matériel. La débrouille et l’entraide ne suffisent pas toujours à éviter les annulations ou les reports.
Les avis divergent à l’idée d’organiser des festivités, notamment au lendemain des bombardements. Certains appellent à la décence et au respect des victimes et des familles avec l’annulation des fêtes et bals, quand d’autres veulent fêter la joie de la libération. En réponse, diverses associations ou clubs de sport se mettent au service des sinistrés à travers l’organisation d’événements caritatifs en tous genres, comme des galas de charité. Le 30 avril 1945, à quelques jours de l’armistice, la liberté de la danse est rétablie par circulaire du ministre de l’Intérieur.
D’autres pratiques, disparues en temps de guerre, réapparaissent avec la Libération. Les clubs sportifs reprennent les compétitions à l’échelle locale puis nationale et enfin internationale dès 1945.
De nouveaux thèmes apparaissent dans les films, au théâtre… La figure du Résistant est en vogue dans la littérature, au cinéma et également dans la chanson. Les influences culturelles venues d’Outre-Atlantique se développent également en France à travers les habitudes de consommation, le spectacle vivant, la musique ou encore le cinéma.
