En parallèle, les problèmes de ravitaillement en matières premières obligent certaines entreprises à fonctionner au ralenti et à mettre en place un chômage partiel. C’est le cas de sociétés comme Revol ou Delaunay qui, par manque de charbon, sont dans l’incapacité de faire cuire les tuiles et céramiques. Ce phénomène touche également le secteur agricole, où le manque de matériel rend les moissons difficiles.
Le retour tardif des déportés et prisonniers de guerre entraîne un manque cruel de main-d’œuvre qualifiée dans les villes comme dans les campagnes.
Mais la Libération est également l’occasion de revenir sur les mesures prises par le régime de Vichy. Ainsi, le droit de se syndiquer est réinstitué dès le 22 juillet 1944.

Le programme du Conseil national de la Résistance prévoit une nouvelle organisation plus favorable aux travailleurs. De nouvelles mesures sont prises comme la création, le 22 février 1945, des comités d’entreprise. Les salaires sont fixés en tenant compte d’un système de zone et de la catégorie professionnelle, ce qui permet de les moduler en fonction des conditions de vie.
Cependant, en raison de la mauvaise situation économique et surtout des problèmes de ravitaillement, des tensions et des revendications émergent rapidement. Les ouvriers réclament l’application du plan du CNR.